Élections en perspective : panique sur les marchés ?

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Élections en perspective : panique sur les marchés ?

 

L'événement est passé inaperçu pour le grand public, mais la finance a peur et se prépare.

 

Peur de quoi ?

 

Le monde financier a vécu 2016 avec ses risques politiques (Brexit, élection de Trump ainsi que le referendum italien). Tous ces moments clés politiques constituent un tournant pour les opérateurs car... tout le monde s'est trompé sur leurs issues.

 

Les opérateurs se sont promis de ne plus s'y laisser prendre en 2017. Cette année vivra 3 moments forts politiques qui peuvent, à l'image de 2016, déconcerter les sondages, et surtout la finance. Au programme en 2017 :

•  les élections législatives aux Pays-Bas le 15 mars prochain,

•  les élections présidentielles en France les 23 avril et 7 mai prochaines,

•  et, à l'automne les élections allemandes le 24 septembre.

 

A ce jour, les élections françaises sont en train d’effrayer la planète finance.

 

Des notes d'analystes des plus grandes institutions financières américaines et du monde craignent l'élection de Marine le Pen.

Au-delà des mots, cette peur est matérialisée par l'écartement des taux d'emprunts allemands et français. En effet, l'écart de risque entre les deux pays était encore très récemment de 20 points de base soit 0,2 pts. Néanmoins, en quelques jours, ce spread (comme le nomme les opérateurs de marchés) s'est écarté pour se retrouver à 0,89 pts.

Ajoutons à cela, les assurances contre les défauts des pays, les fameux CDS, qui explosent à la hausse pour la France.

Enfin, les actions françaises font du surplace voire baissent, alors que les actions allemandes augmentent sereinement.

 

Pourquoi les marchés ont-ils peur d'une arrivée au pouvoir de ce parti ?

 

Le programme du Front National (FN) serait catastrophique pour notre pays, notamment pour la sortie du l'euro qui aurait comme conséquence la dévaluation de notre monnaie d'au moins 40 %. Notre dette étant libellée en euros, cela rendrait le coût de la dette insoutenable pour notre pays.

Les partisans du FN répliquent en brandissant l'argument ultime suivant : ne remboursons plus la dette.

Cela peut apparaître comme une idée séduisante. Cependant, saviez-vous que 40% de la dette française est possédée par les français ? (notamment à travers les fonds euros souscrits dans leurs contrats d'assurance-vie).

Ainsi, cela contribuerait à ruiner nos compatriotes...

 
Les marchés en font-ils trop ?

 

Deux points de vue peuvent ressortir : soit les opérateurs n'ont aucune connaissance du système électoral français, soit ils pensent que le Front Républicain qui fait traditionnellement barrage à l'extrême droite n'existera pas au second tour.

 

Nous pouvons expliquer la peur des analystes américains par le fait que ces derniers plaquent leur raisonnement sur leur système à un seul tour. Le système français est différent puisqu’il comporte deux tours. Ainsi, bien qu'arrivant en tête lors du premier tour, le FN aurait peu de réservoir de voix pour passer la barre des 50% lors du second tour.

A contrario, nous pourrions penser que les opérateurs de marché sont très avisés et qu'ils redoutent que le Front Républicain, qui consisterait à voter contre le FN quelle que soit sa sensibilité, ne fonctionnerait plus.

Et, cela fait réfléchir...

 

Quoi qu'il en soit, les marchés vont continuer dans cette voie. Le lendemain du premier tour, le FN sera sans doute en tête, il faudra alors s'attendre à une baisse sur les marchés français.

L'entre-deux tours sera très agité et sans doute rythmé par les sondages. Au lendemain du deuxième tour, il y aura soit une catastrophe avec une baisse de 10% à 20%, soit un gain de 2% à 5%.

 

Aux électeurs de se prononcer.

Quant aux investisseurs, nous vous conseillons de veiller à vos placements.

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