L’entrée en vigueur du dispositif d’incitation fiscale pour les entreprises qui investissent dans les PME innovantes

Publié le Publié dans Actualités

L’entrée en vigueur du dispositif d’incitation fiscale pour les entreprises qui investissent dans les PME innovantes

 

Le gouvernement publie ce jour le décret (n° 2016-1187) rendant désormais possible le régime d’amortissement exceptionnel des investissements réalisés dans des PME innovantes (selon le CGI, article 217 octies). Lancé il y a près de 3 ans, différentes modifications ont été instituées afin que le texte soit conforme au droit de l'Union européenne en matière d'aides d'État. L’accord de la Commission européenne a été confirmé le 14 juillet 2016 suite à son avis positif rendu le 5 novembre 2015.

A compter du 3 septembre 2016, les entreprises soumises à l’IS peuvent amortir sur 5 ans leurs souscriptions au capital de PME innovantes. Ce dispositif est prévu pour une durée initiale de 10 ans.

 

Quels avantages ?

Ainsi, le montant de l'investissement peut être inscrit en charge avec un étalement sur 5 années. Cela aura pour effet de réduire directement le bénéfice imposable à l’IS. A titre d’exemple, pour les entreprises imposées au taux normal, l'économie s'élève pendant 5 ans à 6,67% du montant de l'investissement (33,33%/5).

Ce mécanisme d'amortissement exceptionnel permettant un avantage fiscal est ouvert aux entreprises soumises de plein droit ou sur option à l’IS mais également en cas d'investissement dans des fonds commun de placement à risques, des fonds professionnels de capital investissement, des sociétés de libre partenariat et des sociétés de capital-risque.

Cela permet également de diversifier ses investissements.

Côté PME, cela leur permet de trouver de nouvelles sources de financement.

 

Les critères d’éligibilité

L‘entreprise réalisant ces investissements bénéficie du dispositif à conditions :

•  d'être soumise à l'IS ;

•  de ne pas détenir, directement ou indirectement, plus de 20 % du capital ou des droits de vote de la PME innovante ;

•  de ne pas détenir des titres, parts ou actions de la PME pour lesquels elle n’a pas pratiqué l’amortissement exceptionnel ;

•  de conserver les titres pendant au moins 2 ans ;

•  que la valeur des titres détenus bénéficiant de ce dispositif n'excède pas 1 % du total de son actif.

L’investissement doit être réalisé au profit d’une PME :

•  innovante au sens du règlement UE n° 651/2014 de la Commission du 17 juin 2014 (doit notamment avoir des dépenses de recherche éligibles au crédit d’impôt recherche ou innovation (CIR ou CII) égales au moins à 10% des charges d'exploitation de l’un au moins des 3 précédents exercices, ou, le cas échéant, elle peut démontrer sa capacité de développement – dans un avenir prévisible – de produits, services ou procédés neufs ou substantiellement améliorés par rapport à l’état de la technique dans le secteur considéré et présentant un risque d’échec technologique ou industriel) ;

•  européenne au sens communautaire, c’est-à-dire avoir leur siège dans un État membre de l'UE ou de l'EEE ; doit notamment avoir moins de 250 salariés et un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 M€ ou un total de bilan annuel n’excédant pas 43 M€.

•  ne pas être cotées sur les marchés financiers (ses titres ne doivent pas être admis aux négociations sur un marché réglementé) ;

•  ne pas être en difficulté ;

•  exercer leur activité sur un marché depuis moins de 10 ans après leur première vente commerciale

•  ne peut pas recevoir plus de 15 M€ au titre d’investissements donnant lieu à amortissement.

 

C’est donc une très bonne nouvelle puisque l’investissement va être poussé auprès des PME innovantes et les investisseurs pourront bénéficier d’un avantage fiscal tout en diversifiant leurs placements.

 

Le cabinet C&B CONSEILS vous conseille dans vos investissements et vos problématiques fiscales, vous pouvez nous contacter ici.